Harelde de Miquelon
Harelde boréale, Clangula hyemalis (Linné, 1758)
Synonyme : Harelde de Miquelon.
Classification (Ordre, Famille) : Ansériformes, Anatidés
Description de l’espèce
Canard plongeur de petite taille, la Harelde boréale possède un large éventail de plumages. En hiver, période où elle est le plus fréquemment observée en France, le mâle présente une intrication complexe de blanc, de gris et de noir.
La tête et le cou sont blancs, sauf la joue brunâtre et une tache au côté du cou qui est noire. Le dos est gris marqué de noir, de même que les scapulaires. La queue est particulièrement longue en tous temps chez le mâle adulte, mais ce plumage est rarement observé en France, la plupart des oiseaux hivernant dans l’hexagone sont des femelles ou des immatures. La femelle est très brune sur le dos. Les flancs et le ventre sont blanc sale, la poitrine brun gris. La tête est blanche, la joue présentant une marque ovale brun-noir au centre. Le jeune de premier hiver est assez semblable, avec une joue plus brun grisâtre et un plumage plus terne. Le plumage nuptial du mâle s’obscurcit au printemps : tête et cou deviennent noirs, sauf l’avant de la tête qui est gris pâle. Le dos est brun. La femelle est également plus sombre en été, singulièrement sur la tête. L’adulte mâle a le bec rose et noir ; les femelles et les jeunes l’ont gris. En vol, la Harelde boréale apparaît curieusement sombre et terne (sauf les parties inférieures blanches). Les ailes sont courtes et le vol rapide.
La mue est particulièrement complexe. Comme chez d’autres Anatidés, il y a deux mues principales dans l’année, qui sont interrompues, ce qui donnent 4 mues partielles, correspondant globalement aux quatre saisons. La mue postjuvénile est partielle, de septembre à décembre. Certains oiseaux montrent un plumage juvénile jusqu’au printemps. Il existe une mue immature de printemps puis une autre d’été. Bien souvent il est difficile de distinguer les jeunes des femelles en plumage d’hiver.
La Harelde boréale est assez loquace sur ses sites de reproduction ou en migration, notamment les mâles qui produisent des choeurs aux sonorités étranges, un peu nasillardes et aigues, mais musicales. Ces cris ne s’entendent que rarement en France.
Longueur totale du corps : 39 à 47 cm (plus 10 à 15 cm pour la queue du mâle). Poids : 510 à 900 g.